Being a woman and working in AM

La semaine dernière j’ai assisté pour la deuxième année consécutive à la conférence organisée par le CFA France sur le thème « Women in Investment Management ».

Les intervenantes qui ont partagé leurs expériences étaient :

  • Stéphanie Bobtcheff – Financière de l’Echiquier
  • Isabelle Bourcier – Women in ETFs
  • Odile Couvert – Amadeo Executive Search
  • Sophie Mouterde – OasYs Consulting
  • Myrian Ferrand, CFA France President et modératrice de la conférence.

Les débats ont été orientés autour des défis professionnels des femmes en Investment Management.

Pour résumer, les femmes qui souhaitent évoluer dans les métiers financiers sont parfois confrontées à des obstacles (liées à leur nature de femmes bien sûr 🙂

  • La gestion de nos émotions: ce n’est pas nouveau, les femmes ont plus de difficultés que les hommes à freiner leurs réactions émotives, et peuvent facilement se laisser emporter par des crises de colère ou de pleurs, comportements qui apparaissent comme des signes de faiblesse dans le milieu professionnel. Cette critique est un peu injuste car les hommes aussi sont émotifs, mais l’expriment différemment, en frappant par exemple du poing sur la table, de manière « virile » plus tolérée que l’ « histérie » féminine. Anyway, le conseil de base pour les femmes c’est de rester forte et ne pas montrer ses émotions.
  • La peur de l’échec : les femmes ont tendance à se mettre des barrières (dans leur tête), à ne pas « oser ». Les femmes sont moins risk takers que les hommes, à cause de leur nature prudente qui reste néanmoins une qualité dans beaucoup d’autres contextes. Du coup les femmes ont parfois moins d’ambition que les hommes, parce qu’elles pensent d’emblée qu’elles ne seront pas à la hauteur, ou parce qu’elles ont peur d’échouer. Face à l’échec, les femmes culpabilisent davantage que les hommes, à cause de leur sens de responsabilisation plus prononcé. Par exemple, une gérante dont le fonds a sous-performé sur la période aura davantage tendance à se sentir coupable qu’un gérant qui dirait « c’est la faute au marché ». Par ailleurs, alors qu’un gérant sur deux souhaiterait créer sa propre société de gestion, on voit très rarement des femmes qui ont la même ambition. Les femmes se contentent facilement de leur statut de salariée. Pourquoi?
  • La gestion des enfants : les femmes sont obligées à un moment de leur carrière de donner naissance. En fait ce n’est pas une obligation, c’est un choix que toutes ne font pas. Une intervenante a raconté qu’un jour, au cours d’une présentation de dirigeants d’une société, les hommes dirigeants présents étaient tous pères de famille, mais aucune dirigeante présente n’avait des enfants. Etonnant ? Pas vraiment puisque dans la configuration de notre société actuelle on attend plus de sacrifice de la part des mères que des pères. L’idéal serait de profiter d’être à un poste non stratégique pour faire ses enfants, et changer d’entreprise par la suite, car un employeur qui a vu une collaboratrice enchaîner des maternités aurait tendance à penser qu’elle ne serait pas à la hauteur pour une évolution hiérarchique. Une autre idée, si on a des enfants sur un poste auquel on tient, serait de réduire autant que possible la durée du congé maternité. Il y en a qui se sont absentées tout juste 2 semaines ! C’est possible à condition de bien s’organiser (avoir accès au réseau d’entreprise et à Bloomberg à domicile, etc…)
  • L’intégration au sein d’une équipe masculine : le plus dur parfois pour certaines femmes c’est de réussir à trouver sa place au milieu d’une équipe dominée par des hommes. Par nature, nous n’apprécions pas autant les after-work de match de foot, les verres de bière, etc…., ces occasions de cohésion créatrices de liens au sein d’une équipe. Entre un collaborateur avec qui on partage des moments récréatifs, des souvenirs, et une collaboratrice qu’on ne croise que pendant les heures de travail, le choix pour une promotion peut être vite fait….. Et c’est humain malheureusement.

Le point de vue des recruteurs ?

Les femmes sont très demandées dans le milieu de l’Asset Management. Il est déjà arrivé à la job hunter présente de demander à ses clients : « Pour ce poste vous recherchez un homme ou une femme ? » La première réponse est souvent « Peu importe » et après quelques secondes de réflexion « une femme si possible ». Alors allons-y les filles ! Osons ! D’autant plus que la gestion d’actifs semble être le domaine financier le plus flexible pour les femmes : horaires raisonnables (8h-19h), pas d’obligations de travailler le week-end,… comparé à d’autres métiers en banque d’investissement par exemple….

 

 

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